Sahara Sahara
Algerian Sahara Sahara algérien
- Voyez la carte du Sahara
en 1920 et du Sahara
algérien, Touat et Hoggar en 1920
Saint-Just Antoine Biographie
Saintly hypocrite Sainte nitouche
Personne hypocrite, doucereuse, affectant la simplicité et l'innocence.
« Est-ce que par hasard vous seriez un finaud avec votre air de sainte nitouche
? », Charles de Bernard (1804-1850), Le
Gendre, § IX.
ÉTYMOLOGIE : Sainte n'y touche, c'est-à-dire
une sainte qui n'y touche pas.
Saint-Simonism Saint-Simonisme
Le
socialisme de Saint-Simon
Salic .adj. Salique
Salic lands Terres saliques,
Terres qui furent distribuées aux guerriers francs après la conquête
de la Gaule.
Salic law Loi salique, Lat.
Lex Salica
Corps de loi des Francs saliens. Particulièrement, loi salique, la disposition
qui exclut les femmes de la couronne de France, et qui fut consacrée lorsque la
ligne directe des Capétiens manqua, et que les Valois furent appelés au trône.
- Voir La Loi Salique
par Voltaire.
- Voyez La
France sous les Valois du XIVe au XVe siècle. et La
France en 1429. Les acquisitions de la maison des Valois.
Sanctimonious Cagot(e), moralisateur(-trice)
1 - Celui, celle qui a une dévotion suspecte et déplaisante. Un cagot.
Une cagote.
Cagot est un terme tout à fait injurieux,
exprimant une dévotion suspecte à double titre, soit parce qu'on la trouve agressive
et offensante, soit parce qu'on ne la croit pas sincère. On donne encore aujourd'hui
ce nom à une caste, une coterie ou un groupe desquels d'autres se tiennent séparés.
« Quoi
! je souffrirai, moi, qu'un cagot de critique Vienne usurper céans un pouvoir
tyrannique ! », Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière (1622-1673), Tartuffe,
ou l'imposteur (1664), I, 1.
2 - Peuplade des Pyrénées
affectée d'une sorte de crétinisme.
« Des Goths et des Arabes s'étant réfugiés, sous les derniers Mérovingiens,
au pied des Pyrénées, reçurent des habitants le nom injurieux de cagots, c'est-à-dire
canes gothi, chiens de Goths », Francisque Michel, Histoire des races maudites
de la France et de l'Espagne (1847), I, p. 284.
Sanction Sanction Lat. sanctionem, de sanctum, supin de
sancire, prescrire par loi, par précepte.
Approbation donnée à une chose. Ce mot n'a pas reçu la sanction de l'usage.
« La sanction est une conséquence de l'acte qui ne résulte
pas du contenu de l'acte, mais de ce que l'acte n'est pas conforme à une
règle préétablie. », Émile Durkheim (1858-1917), Sociologie
et philosophie, 1924.
Pragmatique sanction, Ordonnance faite à l'Assemblée de Bourges en 1438
par Charles VII pour recevoir ou modifier quelques articles du concile de Bâle.
« Les Français, depuis Charles VII, étaient regardés à Rome comme des schismatiques,
à cause de la pragmatique sanction faite à Bourges, conformément aux décrets du
concile de Bâle ennemi de la papauté », François-Marie Arouet, dit Voltaire
(1694-1778), Moeurs.
Sanctity Sainteté
Odor of sanctity Odeur de sainteté
Il n'est pas en odeur de sainteté, c'est-à-dire il n'a pas bonne réputation.
The odor of sanctity of this candidate attracts many voters. L'odeur
de sainteté de ce candidat attire beaucoup d'électeurs.
« Pour qui avait du nez, l'odeur de la ligue leur sortait par tous les pores
»,
Louis
de Rouvroy, duc de Saint-Simon (1675-1755), Mémoires complets et authentiques
du duc de Saint-Simon (1830).
Sans-culotte Pluriel, Des
sans-culottes.
Nom des républicains de 1793, ainsi dits parce qu'ils repoussaient la culotte
courte de l'ancien régime et portaient le pantalon ; ce nom exprimait le pur patriotisme
de ce temps-là. - Voyez Un
Sans-culotte
Sap .v. Saper
Détruire les fondements d'un édifice. Saper les fondements d'un État, le saper
par les fondements. On a sapé les fondements de sa doctrine. C'est saper toutes
les bases de la morale.
Satraps Satrapes
On nommait ainsi chez les anciens Perses, dans l'empire médo-persan, les gouverneurs
des provinces chargés de l'administration et du recouvrement des impôts. Ils n'avaient
point d'abord l'autorité militaire ; on la leur donna plus tard.
Les satrapies étant en très petit nombre et par conséquent très considérables,
les satrapes amassaient d'énormes richesses et déployaient un luxe qui devint
proverbial.
- « Les
satrapes, dans les provinces éloignées du monarque, étaient en quelque sorte des
souverains ; car l'usage leur avait donné plusieurs prérogatives de la souveraineté.
», Étienne Bonnot de Condillac, (1715-1780), Hist. anc. II, 7.
Au sens figuré,
se dit d'un homme fier et despotique.
Satrapy Satrapie
Lat. Satrapia, de Satrapes, satrape.
Gouvernement d'un satrape.
Darius Ier divisa la Perse en vingt satrapies :
1 - Lydie et Pisidie. 2 - Carie, Lycie et Pamphylie. 3 -
Phrygie, Cappadoce et Paphlagonie. 4 - Cilicie et Syrie septentrionale.
5 - Syrie méridionale. 6 - Égypte. 7 - Transoxiane.
8 - Susiane. 9 - Syrie des rivières, Babylonie et Assyrie.
10 - Médie. 11 - Côte Sud de la mer Caspienne. 12
- Bactriane. 13 - Arménie. 14 - Drangiane, Carmanie et
Gédrosie. 15 - Pays des Saces. 16 - Sogdiane, Arie, Chorasmie
et Parthiène. 17 - Colchide. 18 - Albanie et Ibérie.
19 - Pont. 20 - Arachosie et Inde.
A ces 20 satrapies, il faut joindre la Perside, berceau de la nation persane,
et qui formait une division à part, sans porter le titre de satrapie.
Saturnalia Saturnales Lat.
saturnalia, de Saturnus, Saturne.
1 - Fête que les Romains célébraient l'honneur de Saturne, pendant laquelle
les esclaves portaient les habits de leurs maîtres, s'asseyaient à table avec
eux, etc. pour rappeler le souvenir du siècle d'or, où toutes les conditions étaient
égales. Les saturnales se célébraient à Rome au mois de décembre.
2 - Temps de licence, de désordre. Les jours gras sont de véritables saturnales.
Les joyeuses saturnales de l'anarchie.
Savantas Savantas, savantasse,
savanteau (in french, used in bad part for poorly learned people)
Terme de dénigrement. Celui qui affecte de paraître savant, mais qui n'a qu'un
savoir confus.
« Grands
savantas, nation incivile,
Dont Calepin est le seul ustensile,
Plus on ne veut ici de votre affroc ; (*)
Français langage est or vôtre est argile,
Bon seulement pour gens qui portent froc. »
(*) affroc : présence,
Madame Antoinette Deshoulières, Femme de lettres française (1637-1694), Ballade
à M. Charpentier.
« Rien n'est si ordinaire que de voir des grands qui croient tout savoir,
quoiqu'ils ne sachent rien et qu'ils ignorent les choses les plus nécessaires.
», Épictète
(50-135), le Manuel
du stoïcien.
Scapegoat Bouc émissaire
Bouc que les Juifs chargeaient des malédictions du peuple et qu'ils chassaient
dans le désert pour détourner d'eux le mal qui résultait de leurs offenses.
Scholastic Scolastique Lat. scholasticus, de schola.
Scholasticism La scolastique, scolasticisme
La philosophie qu'on enseignait dans les écoles du moyen âge et qui s'est prolongée
dans certains établissements jusqu'à la révolution de 1789.
Science Science
Let us study, we don't want to be policeman !
Laissez nous étudier, on veut pas être policier !
To have innate knowledge (to know a lot without studying) Avoir la science
infuse Lat. infusus, part. passif
de infundere, verser dans.
Il croit avoir la science infuse, se dit, par raillerie, d'un homme qui se croit
savant sans avoir étudié, et aussi du présomptueux. - See Omniscient
« La passion des Romains pour les pantomimes fit qu'il s'en
forma des écoles, plus suivies que celles des orateurs et fréquentées par les
plus grands de Rome », Charles Pinot, sieur Duclos (1704-1772), Oeuvres.
Sciences
Po Sciences politiques - FNSP Fondation Nationale des Sciences Politiques
Sciences
Po Sciences politiques Aix-en-Provence IEP - Institut d'Études
Politiques
Sciences
Po Sciences politiques Bordeaux
Sciences
Po Sciences politiques Grenoble
Sciences
Po Sciences politiques Lille
Sciences
Po Sciences politiques Lyon
Sciences
Po Sciences politiques Paris École doctorale
Sciences
Po Sciences politiques Rennes
Sciences
Po Sciences politiques Strasbourg
Sciences
Po Sciences politiques Toulouse
Sciences
Po La formation continue à Sciences Po
Scientific socialism Socialisme
scientifique
Schism Schisme
Division, séparation. Se dit, par analogie, en matière de politique, de morale,
de littérature, etc.
Schismatic Schismatique
Scission Scission
Séparation, division dans une assemblée politique, dans un parti, etc. Il y eut
scission dans l'assemblée le lendemain même de son installation. Ces électeurs
firent une scission, firent scission.
Seceder .adj. Scissionnaire
Ceux qui font scission dans une assemblée politique. Les membres scissionnaires.
Second empire Second empire
Second World War (WWII )
Seconde guerre mondiale, Deuxième guerre mondiale
- Voir La
Populationde l'Europe en 1939.
Secret Secret Lat. secretus
« Le secret, en un mot, est l'âme de la politique, et la publicité
n'est bonne que pour le public. », Paul-Louis
Courier, (1772-1825), Lettre XI au rédacteur du Censeur (le Censeur
européen, journal libéral sous la Restauration), Véretz, 10 avril 1820.
Open secret Secret de polichinelle
Secrecy policy Politique
du secret
« Comptez que les secrets les mieux gardés ne le sont que pour un temps,
et qu'il n'est point de pays où il y ait plus d'indiscrétion, que celui où tout
se fait avec mystère »,
Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon (1635-1719), Avis à la duchesse de
Bourgogne, Lett. t. III, p. 207.
Secret ballot Scrutin secret
Secret funds Fonds secrets
Fonds dont un gouvernement use sans être tenu à en rendre compte ; ils sont destinés
surtout à un service de police et de diplomatie.
« Sommes incalculables avec lesquelles les ministres achètent les
consciences. », Gustave Flaubert
(1821-1880), Dictionnaire
des idées reçues (1880).
Secret vote Vote secret
Secretaries of State Secrétaires d'État
Secrétaire d'État, titre de chacun des ministres qui ont un département et qui
contresignent les ordonnances du souverain.
« On l'avait fait ministre et secrétaire d'État sur sa mine », Antoine
Hamilton (1646-1720), Mémoires du chevalier de Grammont (1715).
Sectarian .adj. Sectaire
Sectarianism Sectarisme
Sectary Sectaire -See Votary
Secular .adj. Séculier(-ière),
laïque
Qui n'est pas engagé par des voeux dans une communauté religieuse, en parlant
tant des ecclésiastiques que des laïques. Clergé séculier. Vie séculière.
- The secular arm Le bras
séculier
Le bras séculier, la puissance, l'autorité temporelle par opposition à l'autorité
ecclésiastique, et aussi la justice temporelle par opposition à la juridiction
ecclésiastique.
Secularity Laïcité
- Voir Loi
du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État.
Secularism Laïcisme
Secularization Sécularisation
-See Laicization
Sedition Sédition
Self-ascription Auto-attribution
Self-proclaimed monarchy
Monarchie auto-proclamée
Semi-presidential system
Système semi-présidentiel
Senate Sénat Lat.
Senatus (de senex, vieillard)
Nom donné dans divers états à un corps délibérant investi de plusieurs des atlributions
de la souveraineté.
Les sénats les plus célèbres sont :
Chez les anciens,
— celui des Juifs, connu sous le nom de Sanhédrin ;
— celui de Sparte, institué par Lycurgue et composé de 28 membres ; il partageait
le pouvoir avec les deux rois (Lycurgue ne voulut pas que la royauté fut
élective, qui regem non deligendum duxit) ; les sénateurs étaient
élus par le peuple et devaient avoir au moins 60 ans ;
— celui d'Athènes, institué par Solon ; il se composa d'abord de 400 membres,
qu'on nommait les Quatre-Cents ; Clisthène en porta le nombre à 500, l'an 510
av. J.-C. ; ils étaient désignés par le sort ;
— celui de Carthage, qui partageait le pouvoir avec les suffètes ;
— enfîn celui de Rome, le plus important de tous.
Chez les modernes,
— on connaît le sénat de Venise, qui représentait l'aristocratie ; ses membres
s'appelaient Pregadi ; ils devaient être nobles et âgés de 25 ans au moins
; il se composa d'abord de 60 sénateurs ; on en porta depuis le nombre à 100 ;
— celui de Suède, constitué au XIVe siècle, aboli en 1772 par Gustave III, et
rétabli en 1809 ;
— ceux de Pologne, de Russie, des États-Unis, des villes hanséatiques (Lubeck,
Hambourg, Brème , Francfort) !
enfin le sénat créé en France sous le nom de Sénat conservateur.
Sénat conservateur
Corps politique créé en France par la Constitution du 22 frimaire An VIII (13
décembre 1799, promulguée le 24 décembre 1799). Cette assemblée fut la
première par le rang et le prestige, des corps constitués de 1800 à 1814.
Ses pouvoirs furent renforcés et augmentés par les constitutions de l'an X (Sénatus-Consulte
des 14 et 16 thermidor an X, (2 et 4 août 1802) et de l'an XII (Sénatus-Consulte
organique du 28 floréal an XII, 18 mai 1804), qui donnèrent à cette assemblée
de larges attributions constitutionnelles rejoignant en cela les projets de l'abbé
Sieyès qui
proposa dès juillet 1795, lors de la discussion de la constitution de l'an
III, la création d'une jurie constitutionnaire, chargée d'être le " gardien de
la Constitution ".
Il avait pour mission de veiller à la conservation des lois votées
par le Corps législatif ; il élisait, d'après les listes faites dans les départements,
les membres du Corps législatif, les consuls, les juges du tribunal de cassation
; il pouvait dissoudre le Corps législatif. Les sénateurs élaient élus par le
sénat même entre les candidats présentés par le Corps législatif, le Tribunal
et le 1er Consul ; ils étaient à vie. Leur nombre, d'abord de 60, s'éleva jusqu'à
137. Ils jouissaient d'une dotation qui varia de 25,000 à 36,000 fr. Le sénat
subsista sous l'Empire, mais il perdit toute indépendance, et sanctionna complaisamment
tous les décrets impériaux.
En 1814, le sénat fut remplacé par la Chambre des Pairs. Il a été rétabli
par la constitution du 14 janvier 1852.
Sénat de Rome
Ce corps, institué par Romulus, partagea le souverain pouvoir avec les rois, puis
avec consuls et le peuple ; il délibérait sur la paix et la guerre, rédigeait
les lois, réglait les impôts, distribuait les provinces, rendait la justice
; longtemps il fournit seul tous les grands dignitaires. L'institution des tribuns
(493 av. J.-C.), l'admission des plébéiens au consulat et à toutes les grandes
charges (410-254), avaient déjà diminué son autorité, lorsque C.
Gracchus lui enleva les fonction judiciaires pour les donner aux chevaliers (123).
Sous les empereurs, le sénat vit de plus en plus diminuer son pouvoir et perdit
toute indépendance ; il ne se signala guère que par son empressement servile à
approuver toutes les volontés des plus cruels tyrans. Depuis le partage de l'empire,
il y eut deux sénats, l'un à Constantinople, l'autre à Rome. Après la conquête
de l'Italie par les barbares le sénat de Rome fut maintenu par Odoacre et par
Théodoric ; il disparut après l'an 552, la plupart de ses membres ayant été massacrés
à cette époque par les soldats du roi Goth Téias, pendant qu'ils retournaient
à Rome, que Narsès venait de reprendre aux Barbares.
— Les sénateurs furent d'abord au nombre de 100 ; on les appelait Patres
(pères). Tullus Hostilius en porta le nombre à 200 ; Tarquin l'Ancien en créa
100 autres. Après l'expulsion des rois, Brutus en adjoignit de nouveaux, qui furent
appelés Conscripti (ajoutés), d'où, pour le nouveau sénat, le nom de Patres
et Conscripti, puis Patres Conscripti. Sous la république, les
sénateurs arrivèrent progressivement au nombre de 600, qu'on peut regarder comme
le chiffre normal du sénat. A la mort de César, on comptait plus de 1,000 sénateurs
; mais Auguste les réduisit à 600, et depuis ils restèrent à peu près à ce nombre.
— Les premiers sénateurs furent, dit-on, choisis par les curies et les tribus.
On ne sait pas bien comment se firent les trois adjonctions subséquentes. Les
consuls faisaient, dit-on, les choix. Les grandes charges, y compris le tribunal
et l'édilité curule, donnaient droit de siéger au sénat. Lorsque la censure fut
établie, c'est aux censeurs qu'il appartint d'admettre ou d'inscrire les sénateurs.
Les censeurs avaient aussi le droit de rayer de la liste des sénateurs les membres
indignes. Le sénateur porté le premier sur la liste des sénateurs était appelé
Prince du Sénat (princeps senatus).
— Les sénateurs portaient la toge avec une large bande de pourpre semée
de clous d'or ou laticlave, et une chaussure fermée par un croissant
d'argent ou d'or ; ils avaient une place réservée dans les spectacles.
La fortune d'un sénateur devait être d'au moins 800 000 sesterces
au dernier siècle de la république, et de 1 200 000 sous l'empire. Le sénat élait
convoqué par le chef de l'état ou son représentant (consul, dictateur, maître
de la cavalerie, décemvir, etc...), ou par un tribun du peuple. Les assemblées
ordinaires étaient au nombre de trois par mois (aux calendes, aux nones
, aux ides). Les votes se donnaienl, soit de vive voix , soit en allant se ranger
du côlé de celui à dont on adoptait l'avis (de là cette expression : ire pedibus
in sententiam alicujus). Les décrets rendus par te sénat se nommaient sénatus-consultes.
Au XIIe siècle, Rome qui s'était de nouveau érigée en république, eut momentanément
un sénat (1140) ; ce corps fut bientôt remplacé par un seul magistrat, qui prit
le nom de sénateur. Ce titre fut conféré, tantot à des princes étrangers, tantôt
au pape même.
Senate-house Sénat
Senator Sénateur
Seneschal Sénéchal
Sénéchal de France
ou Grand-Sénéchal
Ancien grand-officier de la couronne, réunissail des attributions fort diverses
: il avait la surintendance de la maison du roi et des finances, la conduite des
troupes, portait à l'armée la bannière royale, rendait la justice au nom du roi.
Cette dignité était la première du royaume, et paraît avoir remplacé, sous la
seconde race, celle de maire du palais. Elle devint au Xe siècle héréditaire
dans la maison des comtes d Anjou. Elle fut supprimée en 1191 par Philippe-Auguste
; Thibaut-le-Bon, comte de Blois, en fut revêtu le dernier. Les fonctions et l'autorité
du grand-sénéchal furent alors partagées entre le connétable et le grand-maître
de la maison du roi. Le sénéchal n'était dans l'origine qu'un des domestiques
de la maison du prince : son emploi consistait a placer les plats sur la table
du roi, et c'est de là que dérive son nom en vieux franc : scalco
(Lat. scalcus) ou siniscalco ou encore, en latin : prœpositus
mensœ, dapifer.
— Les grands-feudataires avaient chacun leur sénéchal : on connaît surtout celui
de Bretagne, et celui de Guyenne, qui avait sous lui trois sénéchaux (ceux de
Saintonge, de Quercy, de Limousin).
— Après la suppression de la charge de grand-sénéchal, les sénéchaux ne
furent plus que des officiers subalternes, qui rendaient la justice, soit au nom
du roi, soit au nom des seigneurs.
— En Angleterre, la dignité de grand-sénéchal (Lord high
steward), était aussi la première du royaume ; elle ne fut abolie
que fort tard par Henri IV. Le Lord high steward présidait aux couronnements
et au jugement des pairs (peers) accusés de crime capital. Le procès de
pairs par leurs pairs à la Chambre des Lords a été aboli en 1948.
Seneschalsy Sénéchaussée
On appelait sénéchaussée tout le pays compris dans le ressort
de la juridiction d'un sénéchal. Le nom de sénéchaussée
prévalait surtout dans le midi, comme celui de bailliage dans le
nord. Au moment de la révolution de 1789, toute la France était
encore divisée en sénéchaussées et bailliages.
Separatism Séparatisme
- Basque separatism Séparatisme basque
- Muslim separatism Séparatisme musulman
- Quebec separatism Séparatisme Québecois
Septembrisades September massacres of 1792.
Journées de septembre, massacres de septembre, massacre des suspects et principalement
des prêtres non assermentés c'est-à-dire les ecclésiastiques qui ne voulurent
adopter la constitution civile du clergé en 1790, et, par allusion, de quelques
événements analogues. Le 22 septembre 1792, date de la fondation de la république.
Constitutionnel s'est dit des
Septembrist Septembriseur
S'est dit des auteurs des massacres de septembre.
Septennial Septennal
Qui arrive ou qui est renouvelé tous les sept ans. L'année sabbatique des Juifs
était septennale. Assemblée, chambre septennale.
Septenniality Septennalité
Assemblées politiques dont la durée est de sept ans. La septennalité d'une chambre
législative.
Septennium Septennat
Le septennat présidentiel fut instauré le 20 novembre 1873 sous la présidence
de Mac-Mahon.
Serf, bondman, bondwoman
Serf, serve, Lat. servus, esclave.
1 - Celui qui ne jouit pas de la liberté personnelle, esclave.
2 - En particulier au moyen âge, dans les pays régis par des institutions
féodales, personne attachée à la glèbe et ne pouvant disposer ni de sa personne
ni de son bien.
3 - .adj. Qui appartient au servage. Les hommes serfs.
- « C'est
en vertu de cette loi (du pape Alexandre III, que tous les chrétiens devaient
être exempts de la servitude) que, longtemps après, le roi Louis Hutin dans ses
chartes déclara que tous les serfs qui restaient encore en France devaient être
affranchis, parce que c'est, dit-il, le royaume des Francs », François-Marie
Arouet, dit Voltaire (1694-1778), Essai sur les moeurs et l'esprit des nations
et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis
XIII (1755).
Les serfs des domaines du roi furent
affranchis par un édit de Louis XVI , daté du 10 août 1779.
Serf inheritance Héritage
serf, héritage pour lequel il était dû une somme au seigneur.
Serfage, serdom Condition
serve, servage
4 - Au figuré, qui
est sans indépendance.
- See Servitude
Seriousness Gravité
Lat. gravitatem, de gravis, grave
Importance. La gravité du sujet. La gravité des circonstances. Ces motifs ont
beaucoup de gravité.
« Cette fausse gravité sous laquelle se cachent toujours la petitesse et
l'ignorance », François-Marie
Arouet, dit Voltaire (1694-1778), Lettre Au sujet de Mahomet (1760).
« Il y a des gens naturellement stupides, qui croient bien cacher leurs
défauts par une gravité apparente, mais comme ils ressemblent au
geay de la fable paré d'un plumage étranger, bientôt on les
reconnait pour ce qu'ils sont. »,
Maximes du XVIIe siècle.
Servitude, thraldom Servitude, esclavage
État de celui qui est esclave. Synonyme de servage, de condition de serf.
Servitude barbare, état de l'esclavage tel qu'il se comporta sous les
barbares après la chute de l'empire romain, et qui diffère peu de l'esclavage
antique.
La servitude des femmes, leur état de réclusion dans les pays musulmans.
Perte de la liberté politique.
« ... que d'un système à un autre système, d'une prétendue découverte politique
à une autre, nous allions toujours, sans voir, comme Bossuet
l'a dit des Anglais de 1640, que nous allions à la servitude », Armand Carrel
(1800-1836), Oeuvres, vol. 1.
Shadow cabinet Cabinet fantôme
Shake Secousse
Agitation, ébranlement de ce qui est secoué. Atteintes portées au crédit, à l'ordre
établi dans un État, etc. Le crédit public a reçu de violentes, de dangereuses
secousses. Secousse politique. Les secousses qui agitent les États. Mon esprit
est à peine remis de cette dernière secousse. Ces secousses répétées ont épuisé
les forces de son âme.
Shamanism Shamanisme
Share .v. Participer, prendre
part
To take a personal share in ...
Payer de sa personne, s'employer activement à quelque chose.
- « Quand on fait, comme
vous, métier d'être railleur, Il faudrait savoir mieux payer de sa personne
», Jean-François Collin d'Harleville (1755-1806), Malice pour malice, III, 5.
Shibboleth Schibboleth
Langage ou manières qui appartiennent à des groupes exclusifs, et qui désignent
ceux qui en sont et excluent ceux qui n'en sont pas.
- « Le duc d'Hérouville, poli comme un grand seigneur avec tout le monde, eut
pour le comte de la Palférine ce salut particulier qui, sans accuser l'estime
ou l'intimité, dit à tout le monde : " Nous sommes de la même famille, de
la même race, nous nous valons ! " Ce salut, le schibboleth de l'aristocratie,
a été créé pour le désespoir des gens d'esprit de la haute bourgeoisie. »,
Honoré de Balzac
(1799-1850), les Parents pauvres, la Cousine Bette.
Shogunate Shogunat
Show Spectacle, fanfaronnade
Dumb show Jeu muet
Show off (To...) Faire des
effets de jambe
Sibyl Sibylle Lat. sibylla
Sibylles Sibyllœ, de sio pour theo, theos, Dieu , et vyll
ou vilia, ancien mot qui signifie prophétesse.
Nom donné par les Grecs et les Romains à des femmes auxquelles ils attribuaient
l'inspiration divine, la connaissance de l'avenir et et le don de prédire. On
venait en foule les consulter ; elles rendaient leurs oracles en termes ambigus,
ou les écrivaient sur des feuilles volantes, qui souvent devenaient le jouet des
vents.
Les anciens ne sont pas d'accord sur leur nombre ; Varron en distingue dix : la
Persique, de Perse, appelée Sambèthe dite aussi de Babylone ou de Chaldée
; la Libyenne, de Libye ; la Delphique, de Delphes ; la Cimmérienne,
de Cimmérium ; l'Érythréenne, d'Erythres (en lonie) ; la Samienne,
de Samos ; la Cumane ou Cuméenne, née à Cumes dans l'Éolie ; l'Hellespontine,
de l'Hellespont ; la Phrygienne, de Phrygie, qui rendait ses oracles à
Ancyre et la Tiburne ou Tiburtine, qui fut honorée comme une divinité à
Tibur, sur le Téveron ; on parle encore de la Sardienne, de Sardes et de
la Troyenne ou Pontique, de Troie. Les plus célèbres étaient celle d'Erythres
et la Cuméenne, qui résidait à Cumes en Italie.
On contait que cette dernière, à laquelle on donne les différents noms de Démophile,
Hérophile, Manto, Amalthée, etc., vint à Rome du temps de Tarquin l'Ancien, et
lui vendit des livres qui renfermaient tout l'avenir de Rome (Livres sibyllins),
que ce prince les déposa au Capitole, et en confia la garde à deux prêtres nommés
duumvirs, dont le nombre fut depuis porté à 15 (quin-decemvïrs).
On consultait ces livres dans les occasions importantes, et on y trouvait toujours,
dit-on, d'utiles révélations. Les livres sibyllins furent brûlés dans un incendie
du Capitole, qui eut lieu un an avant la dictature de Sylla. Le sénat envoya aussitôt
dans les villes de l'Italie et de la Grèce pour recueillir les prédictions des
sibylles qu'on pourrait y trouver, et on en fit un nouveau recueil ; mais cela
donna l'occasion d'en fabriquer un grand nombre, et dès lors les livres sibyllins
tombèrent dans le discrédit. Ce dernier recueil fut brûlé en 399 par Stilicon,
général d'Arcadius.
Nous avons encore aujourd'hui un recueil de vers grecs, sous le titre d'Oracles
sibyllins ; on y prédit dans le plus grand détail, non seulement les destinées
de Rome, mais même les principaux événements de la vie du Christ ; c'est évidemment
un livre supposé.
Les Oracles sibyllins ont été publiés, d'abord par Betuleius (ou Birken)
en 1545 ; puis par Seb. Castalio (Chateillon) en 1555, par Opsopæus, Paris,
1599 ; par Servatius Gallæus, Amsterdam, 1689. M. Angelo Mai a publié de
nouveaux fragments en 1817 et en 1828 ; M. Alexandre a donné le texte grec complet,
avec traduction en vers latins et commentaire, Paris, 1841-57,2 vol. in-8. M.Friedlieb
l'a également publié en 1853 à Leipsick, avec traduction allemande.
Les feuilles de la sibylle, feuilles de chêne sur lesquelles la sibylle
de Cumes écrivait ses oracles, que le vent dispersait, et qu'il fallait réunir
pour en retrouver le sens.
« Là, sur des tas poudreux de sacs et de pratique,
Hurle tous les matins une sibylle étique,
On l'appelle chicane »
Nicolas Boileau-Despréaux (1636-1711), Le
lutrin (1673-1683).
« La première femme qui s’avisa de prononcer des oracles à Delphes s’appelait
Sibylla. Elle eut pour père Jupiter, au rapport de Pausanias, et pour mère Lamia,
fille de Neptune; et elle vivait fort longtemps avant le siège de Troie. De là
vient que par le nom de sibylle on désigna toutes les femmes qui, sans être prêtresses
ni même attachées à un oracle particulier, annonçaient l’avenir et se disaient
inspirées. Différents pays et différents siècles avaient eu leurs sibylles; on
conservait les prédictions qui portaient leur nom, et l’on en formait des recueils.
Le plus grand embarras pour les anciens était d'expliquer par quel heureux
privilége ces sibylles avaient le don de prédire l'avenir ; les platoniciens en
trouvaient la cause dans l'union intime que la créature parvenue à un certain
degré de perfection pouvait avoir avec la divinité ; d'autres rapportaient cette
vertu divinatrice des sibylles aux vapeurs et aux exhalaisons des cavernes qu'elles
habitaient ; d'autres enfin attribuaient l'esprit prophétique des sibylles à leur
humeur sombre et mélancolique, ou à quelque maladie singulière »,
François-Marie Arouet, dit Voltaire (1694-1778), Dictionnaire philosophique (1764)
Sibylline Sibyllin(-ine) Lat. sibyllinus, de sibylla,
sibylle.
De sibylle. Les prédictions sibyllines. Les oracles sibyllins.
Livres sibyllins, livres qui contenaient les oracles des sibylles.
Sibyllist Sibyllist
Se dit d'auteurs d'oracles, de vers sibyllins, Journ. offic. 3 fév. 1874, p. 971,
1re col.
Sicamber Sicambre, Sicambri
Peuple de Germanie, habitait près de la rive droite du Rhin et au Nord de la Lippe
; il s'étendit ensuite jusqu'au Visurgis ou s'y transporta, quittant les rives
du Rhin. Drusus les battit, puis en établit des corps entiers dans la Gaule occidentale.
Au IIIe siècle, ils se mêlèrent aux Francs.
Sieyès Emmanuel-Joseph Sieyès
Biographie
Silence Silence Lat. silentium, de silere, se taire
« Le silence des tombeaux s'est substitué au murmure des places publiques
», Constantin-François Chasseboeuf
de Volney (1757-1820), Les Ruines.
« Le peuple n'a pas sans doute le droit de murmurer ; mais sans doute aussi
il a le droit de se taire, et son silence est la leçon des rois »
, L'Abbé de Beauvais (1731-1790), Oraison funèbre de Louis XV, 1774
; citation reprise par Mirabeau le 15 juillet 1789.
Simple vote Vote simple
Situationism Situationnisme
(FR, années 60)
Situationist Situationniste
Skill Habile lat. habilis
On dit, habile historien, c’est-à-dire l’historien qui a puisé dans les
bonnes sources, qui a comparé les relations, qui en juge sainement, en un mot
qui s’est donné beaucoup de peine. S’il a encore le don de narrer avec l’éloquence
convenable, il est plus qu’habile, il est grand historien, comme Tite Live, de
Thou, etc.
Les habiles, se dit quelquefois,
dans un sens péjoratif, de ceux qui ont pour habileté l'intrigue.
- « Les habiles en littérature
sont ceux qui, comme les Jésuites de Pascal, ne lisent point, écrivent peu et
intriguent beaucoup. », Paul
Louis Courier (1772-1825), Lettre à M. Renouard.
Dans le style comique, habile peut signifier diligent, empressé. Molière fait
dire à M. Loyal :
« Mais demain,
du matin, il vous faut être habile
A vider de céans jusqu’au moindre ustensile. »
(Tartufe,
acte V, scène IV.)
Skillfulness Habileté
« Mais de ce trop grant tort avoit,
Qu'il disoit plus qu'il ne savoit,
Et tous jors par ses flateries
Ajoustoit as choses oïes, »
Guillaume de Lorris et Jean de Meung, poètes du XIIIe siècle,
Le roman de la rose.
Slander .v. Calomnier .subs.
Calomnie
Imputation que l'on sait fausse et mensongère, et qui blesse la réputation
et l'honneur. C'est une noire calomnie. Repousser une calomnie.
« La calomnie, Monsieur ? Vous ne savez guère ce que vous dédaignez,
J'ai vu les plus honnêtes gens près d'en être accablés. Croyez qu'il n'y a pas
de plate méchanceté, pas d'horreur, pas de conte absurde qu'on fasse adopter aux
oisifs d'une grande ville, en s'y prenant bien ; et nous avons ici des gens d'une
adresse !...
D'abord un bruit léger, rasant le comme l'hirondelle avant l'orage, pianissimo,
murmure, et file, et sème en courant le trait empoisonné. Telle bouche
le recueille et, piano, piano, vous le glisse en l'oreille adroitement. Le mal
est fait ; il germe, il rampe, il chemine et rinforzando, de bouche en bouche,
il va le diable ; puis tout à coup, je ne sais comment, vous voyez la calomnie
se dresser, siffler, s'enfler, grandir à vue d'œil. Elle s'élance, étend son vol,
tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce
au ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et
de proscription.
Qui diable y résisterait ? »
Le Barbier de Séville, Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais
(1732-1799).
Slanderer Calomniateur(-trice)
Slanderous Calomnieux(-euse)
Slush funds Caisse noire,
caisse électorale, fonds de corruption
Smart votes Votes intelligents
SMR Stratégie Ministérielle
de Réforme
Social-democracy Social-démocratie,
démocratie sociale
Dialogue entre Mercure et Caron
« Cela posé, Caron, je vais ici m'asseoir,
Et supplier les dieux de faire choir
Tous les maux sur la race humaine,
Afin que, n'en déplaise à ta cour souterraine,
Je puisse en retirer aussi quelque profit. »
Abbé Jean Chrysostôme Bruslé de Montpleinchamp, Lucien en belle
humeur, 1691.
- Voir Auguste
Bebel et Guillaume
Liebknecht les fondateurs de la social-démocratie allemande.
Social-imperialism Social-impérialisme
Socialism Socialisme
- A government in which the means of planning, producing, and distributing goods
is controlled by a central government that theoretically seeks a more just and
equitable distribution of property and labor ; in actuality, most socialist governments
have ended up being no more than dictatorships over workers by a ruling elite.
- Un gouvernement dans lequel les moyens de planification, de production et de
distribution des biens sont contrôlés par un gouvernement central qui, théoriquement,
recherche une plus juste et plus équitable répartition des biens et du travail,
en réalité, la plupart des gouvernements socialistes n'ont fini par n'être pas
davantage que des dictatures d'une élite dirigeante sur les travailleurs.
Socialist(ic) Socialiste
« Faire un Socialiste, ce n'est pas lui donner une moralité nouvelle, mais
l'aider à acquérir ou à tirer au clair une connaissance qu'il ne possédait pas
ou qu'il ne possédait que confusément, comme c'est le cas de beaucoup de travailleurs
qui ont déjà souffert de leur état mais n'y ont pas encore réfléchi. », Jean-Baptiste
Séverac (1879-1951), Lettres à Brigitte.
« Dans les pays où les
hommes sont disciplinés, il reste toujours assez de retardataires non disciplinés
: immédiatement ils se joignent aux camps socialistes, plus que partout ailleurs.
Si ceux-ci venaient une fois à faire des lois, on peut compter qu'ils s'imposeront
des chaînes de fer et qu'ils exerceront une discipline terrible : — ils se connaissent
! Et ils supporteront ces lois avec la conscience qu'ils se les sont données eux-mêmes,
— le sentiment de puissance, et de cette puissance est trop récent chez eux et
trop séduisant pour qu'ils ne souffrent pas tout à cause de lui. », Friedrich
Wilhelm Nietzsche (1844-1900), Aurore,
Réflexions sur les préjugés moraux (1881).
Sociocentrism Sociocentrisme
SOFRES
Société Française d'Enquêtes par Sondage
Solidarity Solidarité
« Les bienfaits ne sont pas toujours ce que tu penses ;
D'une main odieuse ils tiennent lieu d'offenses »,
Pierre Corneille
(1606-1684), Cinna,
I, 2.
Solipsism Solipsisme
Théorie philosophique selon laquelle le " moi " est tout ce qui existe,
la seule réalité ; et, par conséquent, que toute connaissance
en dehors de cette réalité est injustifiée.
Sop, bribe Pot-de-vin
présent donné par l'acheteur en sus du prix convenu.
« Je vois bien cela, l'acquisition
demeurera à mon père, et ma soeur servira de pot-de- vin. » (Dancourt, Les
Vacances, sc. 19.)
- See Hush-money
Sophism Sophisme Lat. sophisma
Faux raisonnement qui a quelque apparence de vérité.
« Il eût fait main basse sur cette rhétorique triviale, qui consiste
à noyer un tas de sophismes dans une mer de paroles oiseuses et de figures ridicules
», Jean Le Rond d'Alembert (1717-1783),
Éloges, Boileau-Despréaux.
- Voyez la biographie
de Boileau Nicolas surnommé Despréaux.
Sophist Sophiste Lat. sophista
1 - Primitivement, chez les Grecs, une personne habile, expérimentée dans
les affaires de la vie privée ou publique. Les sept sages portèrent aussi le nom
de sophistes.
2 - Plus tard, et chez les Grecs aussi, nom donné à des hommes moitié rhéteurs,
moitié philosophes, qui cherchaient plus à faire parade de leur esprit qu'à reconnaître
la vérité des choses.
3 - Aujourd'hui, celui qui fait des arguments captieux.
« Tout un monde sophiste, en style de sermon, De longs écrits moraux nous ennuie
avec zèle », Nicolas Gilbert (1750-1780), Le XVIIIe siècle.
Soporific speeches Discours soporifiques
Sound barrier Mur du son
- Le mur du son ! Je n'y crois pas.
- Et pourtant ...
Vous l'avez franchi maintes fois, sans même vous en rendre compte, le mur
du çon.
South America Amérique
du Sud
L'Amérique
du Sud physique en 1934 ;
South America
in 1910 ;
L'Amérique
du Sud politique en 1934
South Pole Pôle Sud
- Voyez la carte Le
Pôle Sud en 1934
Sovereign Souverain
- Sovereign states États souverains
- The sovereign citizens Les citoyens souverains
Sovereignty Souveraineté
Soviet Soviétique
- See Library
of congress - Soviet archives exhibit (USA)
Soviet democracy Démocratie
soviétique
Soviet socialism Socialisme
soviétique
Spain Espagne - Voyez L'Espagne
du Xe au XVe siècle ; L'Espagne
à la fin du XVe siècle ; Les
possessions européennes de l'Espagne après la paix des Pyrénées
(1659) ; L'Espagne
et le Portugal en 1922.
- See Hispania,
Spain in the Roman times ;
Spain in
910 ; Spain
in 1037 ; Spain
in 1150 ; Spain
from 1212 to 1492 ; Spanish
kingdoms in 1360 ;
Spanish communist party Parti
communiste espagnol - See Historia
del Partido Comunista de España
Spartakism Spartakisme
Mouvement socialo-communiste allemand des années 1916 et suivantes animé
par Karl Liebknecht et Rosa Luxembourg.
Spartakist Spartakiste
Speach Discours
« Qai sages hom sera
Jà trop ne parlera ,
Ce dist Salomons.
Qai jà mot ne dira
Grant noise ne fera ,
Marcol li respond. »
Dits de Salomon et de Marcoul, XIIe siècle.
Speak .v. Parler
« Quelque facilité que l'on ait à s'exprimer, il faut toujours
dire beaucoup de choses en peu de mots, et se souvenir que la conversation n'est
pas comme un État monarchique, où un seul a droit de parler, mais
comme une espèce de République où tous ceux qui la composent
peuvent dire ce qu'ils pensent. », Maxime du XVIIe
siècle.
Speaker Orateur
« En vain (l'orateur à court d'inspiration), pour
gagner temps, dans ses transes affreuses,
Traîne d'un dernier mot les syllabes honteuses »,
Nicolas Boileau-Despréaux (1636-1711), Le
lutrin (1673-1683).
Left-wing speaker Orateur de gauche
« Voilà une partie de ce qu'on eût pu répondre aux orateurs de gauche, admirables
d'ailleurs dans tout ce qu'ils ont dit pour la défense de nos droits, et forts
sur la logique autant qu'imperturbables sur la dialectique. Leurs discours seront
des monuments de l'art de discuter, d'éclaircir la question ; réfuter les sophismes,
analyser, approfondir.
Courage, mes amis, courage, les ministres se moquent de nous ; mais nous raisonnons
bien mieux qu'eux.
Mais ce qui m'étonne de ces harangues si belles dans le Moniteur, si bien
déduites, si frappantes par le raisonnement, qu'il ne semble pas qu'on puisse
répliquer un mot ; ce qui me surprend, c'est de voir le peu d'effet qu'elles produisent
sur les auditeurs.
Nos Cicérons, avec toute leur éloquence, n'ont guère persuadé que ceux qui, avant
de les entendre, étaient de leur avis. Je sais la raison qu'on en donne : ventre
n'a point d'oreilles, et il n'est pire sourd... », Paul-Louis
Courier, (1772-1825), Lettre XI au rédacteur du Censeur (le Censeur
européen, journal libéral sous la Restauration), Véretz, 10 avril 1820.
Speaking Parler
Fine speaking Bien-dire
« Le bel air ne messied pas toujours, et un certain goût de bien dire ne gâte
pas une femme. », Anatole France (1844-1924), Le jardin d’Épicure (1894).
Plain speaking Franc-parler
- See Frankness
Speculate .v. Spéculer
Méditer attentivement sur quelque matière. Ce n'est pas le tout que de spéculer,
il faut réduire en pratique. Il passe sa vie à spéculer sur les matières politiques.
Speculation Spéculation
Action de spéculer. La spéculation des astres. Spéculation métaphysique. Belle,
profonde, continuelle spéculation. Il n'a rien découvert de nouveau par toutes
ses spéculations. Il n'entend rien aux spéculations de la politique.
Speculative .subs. Spéculatif(-ive)
Ceux qui raisonnent bien ou mal sur les matières politiques, sans être obligés
de s'en occuper, ou qui, en toute autre matière, poussent le raisonnement à l'excès,
sans s'attacher assez aux faits, à la pratique. Les spéculatifs croient que toute
cette négociation n'aboutira à rien. Les spéculatifs ont débité là-dessus force
rêveries.
Speculator Spéculateur(-trice)
Speech Discours
- « A quoy tend ce discours confus et mal tissé », Tristan L'Hermite
(1601-1655), La Mort de Chrispe, ou les Malheurs domestiques du grand Constantin.
All that can be said in a couple
of words Tout cela tient en deux mots, tout cela peut-être dit en deux
mots
Your speech pass almost unnoticed
Votre discours n'a pas eu un grand retentissement
- Voyez De
l'Art du Disccours, Dictionnaire de Linguistique
Spiel Boniment, baratin
To butter somebody up Faire
du boniment à quelqu'un, passer de la pommade à quelqu'un
Spoilt ballot papers Bulletins
de vote déclarés nuls
Splitting Panachage
Spokesperson, spokesman, spokeswoman
Orateur, porte-parole
« Et chacun rit de voir les courtauds de boutique,
Grossissant à l'envi leur chienne de musique,
Se rompre le gosier, dans cette belle humeur,
À crier après moi : « le valet du menteur ! »
Vous en riez vous-même ! »
Pierre Corneille (1606-1684),
La
suite du Menteur (1644).
Une femme d'esprit disait d'un orateur boursouflé qui avait une certaine réputation
d'éloquence :
— Il est vrai qu'il trouve
facilement ses phrases ; mais quand il les a trouvées, il est obligé de chercher
ce qu'il mettra dedans.
Sputter out a speech
Baragouiner, bredouiller un discours
Stage business
Jeux de scène
Stake Enjeu
Stalinism Stalinisme
Standing vote Vote par assis
et levé
Star Chamber (Lat. Camera
stellata) Chambre étoilée
Haute cour de justice en Angleterre, qui apparut pour la première fois sous Henri
VII (1485) et qui siégea au Palais de Westminster jusqu'en 1641. Elle était
composée des conseillers du roi, qui se réunissaient dans une salle ornée d'étoiles
d'or ; d'où lui vint son nom. Ce tribunal jugeait sans le concours d'un jury et
sur le témoignage d'un seul témoin : aussi devint-il un instrument terrible
entre les mains de Henri VIII et d'Élisabeth. Il fut aboli par le Long-Parlement.
- Voir Long Parliament
Stardom Célébrité, vedettariat
State État
1 - Forme du gouvernement d'un peuple, d'une nation. État monarchique,
démocratique ou populaire, aristocratique, constitutionnel, républicain, etc.
2 - Le gouvernement, l'administration d'un pays, d'une société politique.
Ministre d'État. Secrétaire d'État. Conseil d'État. Conseiller d'État. Maximes
d'État. C'est un grand homme d'État. Criminel d'État. Crime d'État. Secret d'État.
Affaires d'État.
- « L'État se nomme toujours
patrie, quand il prépare un assassinat. »
Friedrich Dürrenmatt (1921-1990).
- « L'État est un complot qui a pour but, non seulement l'exploitation,
mais la corruption des citoyens. Jamais je ne servirai nulle part aucun gouvernement.
», Léon Tolstoï (1828-1910).
- Voyez ÉTATS,
GOUVERNEMENTS. Quel est le meilleur ? par Voltaire.
« L'État, ce chef-d'œuvre de l'égoïsme intelligent et raisonné,
ce total de tous les égoïsmes individuels, a remis les droits de chacun aux mains
d'un pouvoir infiniment supérieur au pouvoir de l'individu, et qui le force à
respecter les droits des autres. C'est ainsi que sont rejetés dans l'ombre l'égoïsme
démesuré de presque tous, la méchanceté de beaucoup, la férocité
de quelques-uns : la contrainte les tient enchaînés, il en résulte une apparence
trompeuse. Mais que le pouvoir protecteur de l'État se trouve, comme il arrive
parfois, éludé ou paralysé, on voit éclater au grand jour les appétits insatiables,
la sordide avarice, la fausseté secrète, la méchanceté, la perfidie des hommes,
et alors, nous reculons, nous jetons les hauts cris, comme si nous nous heurtions
à un monstre encore inconnu ; pourtant sans la contrainte des lois, sans le besoin
qu'on a de l'honneur et de la considération, toutes ces passions triompheraient
chaque jour. Il faut lire les causes célèbres, l'histoire des temps d'anarchie
pour savoir ce qu'il y a au fond de l'homme, ce que vaut sa moralité ! Ces milliers
d'êtres qui sont là sous nos yeux, s'obligeant mutuellement à respecter la paix,
au fond ce sont autant de tigres et de loups, qu'une forte muselière empêche seule
de mordre. Supposez la force publique supprimée, la muselière enlevée, vous reculeriez
d'effroi devant le spectacle qui s'offrirait à vos yeux, et que chacun imagine
aisément ; n'est-ce pas avouer combien vous faites peu de fond sur la religion,
la conscience, la morale naturelle, quel qu'en soit le fondement ? C'est alors
cependant, qu'en face des sentiments égoïstes, antimoraux, livrés à eux-mêmes,
on verrait aussi le véritable instinct moral dans l'homme se révéler, déployer
sa puissances et montrer ce qu'il peut faire ; et l'on verrait qu'il y a autant
de variété dans les caractères moraux qu'il y a de variétés d'intelligence, ce
qui n'est pas peu dire. », Arthur Schopenhauer (1788-1860).
State Secretary Secrétaire
d'État
State socialism Socialisme
d'État
State terrorism Terrorisme
d'État / Terrorismo de estado
Statecraft Diplomatie, habileté
politique
States General États généraux
Autrefois, en France, assemblée des trois ordres du royaume, qui étaient le clergé,
la noblesse et le tiers état.
Statesman Homme d'état
- The elder statesmen Les vétérans de la politique
Statesmanship Connaissances
en matière de gouvernement
Statement Compte-rendu, énoncé,
rapport
- Order the full statement of a position Demander l'exposé complet
d'une situation
Statism Étatisme
Statistics Statistique
Science qui apprend à connaître un État sous les rapports de son étendue, de sa
population, de son agriculture, de son industrie, de son commerce, etc. La statistique
est une science nouvelle. La statistique fournit des matériaux à l'économie politique.
Statistical knowledge
Savoir statistique
« La netteté épargne
les longueurs, et tient lieu de preuves aux idées. », Luc de Clapiers,
marquis de Vauvenargues (1715-1747), Réflexions
et Maximes, 731.
Status quo Statu quo
État actuel de la situation.
Status quo ante bellum, in statu
quo ante bellum Situation avant-guerre.
Statutory Statutaire
Stentor Stentor
Nom d'un guerrier grec au siége de Troie, dont la voix était si éclatante qu'elle
faisait plus de bruit que celle de cinquante hommes.
Une voix de stentor, une voix forte et retentissante.
« Le roi
des animaux se mit un jour en tête
De giboyer ; il célébrait sa fête
....
Pour réussir dans cette affaire,
Il se servit du ministère
De l'âne à la voix de stentor »,
Jean de La Fontaine (1621-1695), Fables, Le
Lion et l'Âne chassant.
Step Pas, étape
Préséance, droit de marcher le premier.
« Le mortier et la pairie se disputent le pas », Jean de La
Bruyère (1645-1696) , les
Caractères ou les mœurs de ce siècle (1688-1696).
The policy of small steps
La politique des petits pas
Les paléontologues spécialisés en paléoichnologie c'est-à-dire
l'étude des empreintes fossiles nous apprennent la découverte en avril 2009, dans
la commune de Plagne (Ain), près de Lyon, des plus grandes empreintes de dinosaures
sauropodes au monde.
Stipendiary Stipendiaire Lat. stipendiarius, de stipendium
Qui est à la solde de quelqu'un. Des troupes stipendiaires.
« De nos jours encore, on voit en Suisse les officiers, magistrats et autres
stipendiaires publics payés avec des denrées », Jean-Jacques Rousseau (1712-1778),
Considérations sur le gouvernement de Pologne et sur sa réformation projetée.
- See Hireling
Stonewall Faire de l'obstruction.
Empêcher tout débat.
Stonewaller Obstructionniste
STO Service du Travail Obligatoire
- Voir Speer
Strategy Stratégie
Your strategy is working loose
Votre stratégie prend du jeu
Stratocracy Stratocratie
(gouvernement militaire)
Street Rue
Aujourd’hui dans la rue, demain on continue !
Structuralism Structuralisme
Structuralist Structuraliste
Strut about (To...) Faire
la belle jambe
Subject Sujet(-ette)
Qui est dans la dépendance, qui est obligé d'obéir. Nous sommes tous sujets aux
lois et aux coutumes du pays où nous vivons.
1 - Celui, celle qui est soumis à une autorité souveraine, soit qu'il s'agisse
d'un roi, d'une république ou de tout autre souverain.
- « Aussitôt qu'un sujet
s'est rendu trop puissant, Encor qu'il soit sans crime, il n'est pas innocent.
», Pierre Corneille (1606-1684), Nicomède
(1651) II, 1.
- « Ils prononcent qu'ils
ont la puissance de commander, et que tous sont sujets à leur obeir. », Jean
Calvin (1509-1564), Institutions de la religion chrétienne (1541),
910.
- « Qui de ses subjects est
haï n'est pas seigneur de son païs. », Randle Cotgrave (1565-1634).
2 - Terme de féodalité. Pays sujet, fief dépendant d'un état souverain.
Corneille l'a dit d'une ville.
- « Corinthe est bon sujet
; mais il veut voir son roi, Et d'un prince éloigné rejetterait la loi. »,
Pierre Corneille (1606-1684), Médée,
II, 6.
3 - Soumis par conquête.
- « Rome est sujette d'Albe, et vos fils sont défaits. », Pierre
Corneille (1606-1684), Horace
III, 6.
- « N'eût-il que d'un moment reculé sa défaite, Rome eût été du moins un peu
plus tard sujette. », Pierre Corneille (1606-1684), Horace III, 6.
- « L'Égypte, toute superbe qu'elle était, et de son antiquité, et de ses sages
institutions, et des conquêtes de son Sésostris, devint sujette des Perses.
», Jacques-Bénigne
Bossuet (1627-1704), Hist. III, 5.
4 - Assujetti à supporter quelque charge, à payer certains droits. Tout
propriétaire est sujet à l'impôt foncier. Il est sujet à tel devoir, à
telle redevance, à telle servitude.
- « Ils (les Athéniens) créèrent des gouverneurs ou présidents perpétuels,
mais sujets à rendre compte de leur administration. », Jacques-Bénigne
Bossuet (1627-1704), Hist. I, 5.
5 - Il est sujet à caution, se dit d'un homme à qui il ne faut pas trop
se fier. Cela est sujet à caution, cela est exposé à ne pas durer.
- « Nous avons vu des fils de marchands et des fils de commis, qui avaient
un peu d'argent et qui n'étaient pas mal faits, avoir entrée dans une des éclatantes
cours de l'Europe.... il est vrai que cela est sujet à caution, et qu'aussitôt
que vous êtes découvert, vous passez d'une extrémité à l'autre. », Alain René
Lesage (1668-1747), Guzm. d'Alf. I, 3.
Subjection Sujétion
État de celui qui est sujet d'un prince, d'un chef.
- « L'esprit d'orgueil qui
le domine, n'a pu supporter la moindre sujétion, ni la moindre humiliation.
», Louis Bourdaloue (1632-1704), Instruct. Humilité de la foi, Exhort.
t. II, p. 392.
Subjective .adj. Subjectif(-ive)
Lat. subjectivus, qui appartient au sujet, de subjicere, mettre
sous, de sub, sous, et jacere, jeter.
Subjective conceptions Conceptions subjectives, celles qui émanent directement
de l'esprit sans mélange notable des conceptions objectives.
Subjectivism Subjectivisme
Propension vicieuse vers la subjectivité. Proposition entachée de subjectivisme.
Subjectivist Subjectiviste
Subjugation Subjugation
Action de subjuguer. Résultat de cette action.
- « Fellow-citizens, no alternative is left to you but victory or subjugation.
»
- « Concitoyens, il ne vous reste d'autre alternative que la victoire ou la
subjugation. », Proclamation de Jefferson Davis, dans J. des Débats, 25 août
1863.
Submit .v. Soumettre
Subreption Subreption Lat. subreptionem
Surprise faite à un supérieur ; grâce obtenue sur un faux exposé.
Moyens d'obreption et de subreption, moyens par lesquels on cherche à prouver
que des lettres obtenues en chancellerie sont obreptices et subreptices.
Subreptitious Subreptice Lat. subrepticius, de sub, sous,
et rapere, enlever
Terme de jurisprudence. Obtenu sur un faux exposé, à la différence d'obreptice
qui signifie obtenu sur un exposé où l'on a omis quelque chose d'essentiel. Lettres,
grâces, concessions subreptices.
Par extension, se dit de certaines choses qui se font furtivement et illicitement.
Édition subreptice.
Subservience to the laws
Sujétion aux lois
Subservient Inféodé(e)
Injure très grave et de grand style à jeter à la tête
d'un adversaire politique.
« Môssieu ! Vous êtes inféodé à la camarilla
de l'Élysée ! » Ne s'emploie qu'à la tribune. Gustave
Flaubert (1821-1880), Dictionnaire
des idées reçues (1880).
Subterfuge Faux-fuyant
Défaite, échappatoire.
« Ce lui serait trop d'affaire de chercher des faux-fuyants à tous les mauvais
pas où il s'engage », Jacques-Bénigne
Bossuet (1627-1704).
Se dit pour les côtés cachés par où l'argent s'écoule.
« Voir quels étaient les faux-fuyants de la dépense, et en réformer les abus
», Jean-François Marmontel
(1723-1799), Mémoires d'un père pour servir à l'instruction de ses enfants
(1804).
Subversion Subversion
Subversive .adj. Subversif(-ive)
Subversive activities Menées
subversives
Subvert .v. Subvertir
Succeed Succéder Lat. succedere, de sub, sous,
et cedere, aller
Success Réussite
- " Mais la raison suffit pour montrer que, de tous les abus, le plus
pernicieux, le plus redoutable, c'est de permettre à un citoyen distingué
de se faire l'ami de ceux qui ne sympathisent pas avec le peuple. Par quels moyens,
en effet, Philippe s'est-il rendu maître de tout ?
Comment a-t-il réussi dans ses plus grandes entreprises ?
C'est en achetant les intérêts populaires de ceux qui en trafiquent
; c'est en flattant, en corrompant les premiers citoyens de chaque État
libre : voilà ses moyens... "
Démosthène, homme d'État athénien né en 384 à Athènes,
décédé en 322 av. J.-C. à Calaurie, Harangue sur les prévarications
de l'ambassade.
Successibility Successibilité
Droit de succéder. L'ordre de successibilité au trône.
Successible Succéssible
Qui est ou qui rend habile à succéder. À défaut de parents au degré successible
dans une ligne, les parents de l'autre ligne succèdent pour le tout.
Succession Succession Lat.
successionem, de successum, supin de succedere, succéder.
Suite, série de personnes ou de choses qui se succèdent les unes aux autres sans
interruption, ou à peu d'intervalle l'une de l'autre. Dans cette maison souveraine,
il y a une succession de princes de mâle en mâle, non interrompue depuis plusieurs
siècles.
Une succession d'idées. Tout ce règne fut une succession de fautes.
« Danger dans un parti. Il y a presque dans chaque parti une
affliction ridicule, mais qui n'est pas sans danger : tous ceux-là en
souffrent qui furent pendant de longues années les défenseurs fidèles
et vénérables de l'opinion du parti, et qui s'aperçoivent
soudain un jour que quelqu'un de beaucoup plus puissant s'est emparé de
la trompette. Comment supporteraient-ils d'être réduits au silence
? Et c'est pourquoi ils haussent le ton, et parfois même en changent.
», Friedrich
Wilhelm Nietzsche (1844-1900), Aurore,
Réflexions sur les préjugés moraux (1881).
Poudre de succession.
« Lesage, la Voisin, la Vigoureux et d'autres complices encore étaient en prison,
accusés d'avoir vendu des poisons qu'on appelait la poudre de succession »,
François-Marie Arouet, dit Voltaire (1694-1778), Louis XIV.
Successor Successeur
Suffrage Suffrage
Le suffrage universel est direct lorsque les électeurs élisent leurs représentants
sans intermédiaires. Il est indirect lorsque ce sont des délégués issus du suffrage
universel qui sont électeurs à leur tour (telles les élections sénatoriales).
- « Le suffrage universel dans
un pays apathique, tend toujours à mettre le pouvoir aux mains des bavards
déclassés. »
Hippolyte Adolphe Taine, essayiste et historien français, élu en 1878 au
fauteuil 25 de l'académie française, né à Vouziers (Ardennes) le
21 avril 1828, mort à Paris le 5 mars 1893, Origines de la France contemporaine,
(1876).
Suffragette, suffragist Suffragette
Sui generis
Locution latine qui signifie de son genre ; elle est souvent employée en français
pour dire particulier, spécial, qu'on ne peut comparer à d'autres. Cette substance
a une odeur sui generis. - See Sanctity, Odor of sanctity.
Sultanate Sultanat
Similar to a monarchy, but a government in which the supreme power is in the hands
of a sultan (the head of a Muslim state); the sultan may be an absolute ruler
or a sovereign with constitutionally limited authority.
Superstition Superstition
Sentiment de vénération religieuse, fondé sur la crainte ou l'ignorance, par lequel
on est souvent porté à se former de faux devoirs, à redouter des chimères, et
à mettre sa confiance dans des choses impuissantes.
Pratique superstitieuse, croyance superstitieuse. La confiance qu'on avait aux
oracles chez les anciens était une superstition.
Vain présage que l'on tire d'accidents purement fortuits. Il ya de la superstition
à croire qu'une salière renversée présage un malheur.
« Nulla res multitudinem efficacius regit quam superstitio »,
Quinte-Curce, Livre IV, Chap. X.
« Nothing is more effective to govern the multitude than superstition
»
« Nul moyen de gouverner la multitude n'est plus efficace que la superstition
»
ÉTYMOLOGIE :
Lat. superstitionem, d'un verbe archaïque superstitare, protéger,
de super, au-dessus, et stare, se tenir : superstitio, la
crainte des dieux, le respect de leur protection, et, en mauvaise part, superstition.
Supranational union Union
supranationale
Supremacism Suprémacisme
Supremacy Suprématie
Suspects
Suspects
Décret
du 17 septembre 1793 dit Loi des Suspects
Ce décret renforce et précise les diverses mesures prises précédemment
concernant l'arrestation des citoyens suspects incarcérés par les comités de surveillance.
L'application de ce texte prendra fin après la chute de Robespierre le 9 thermidor
an II (27 juillet 1794) et sera abrogé le 4 octobre 1795.
Swagger .v. Plastronner, se pavaner
Marcher d'une manière superbe comme un paon qui fait la roue.
« D'un air content l'orgueil se reposait, Se pavanait sur son large visage
», François-Marie Arouet, dit Voltaire
(1694-1778), Le temple du goût (1733).
Decedere ab gestus alicujus Ne pas marcher dans les traces
de quelqu'un
To swagger in, out Entrer, sortir d'un air important
Swaggerer Crâneur
Sweden Suède - Voyez
La carte de La
Suède en 1697.
Switzerland Suisse
Vous habitez un pays âpre et rude,
Disait un bon Flamand au Suisse Frenkestel,
Et votre caractère aussi doit être tel ;
De son pays toujours on saisit l'habitude —
Ce propos n'est pas délicat,
Reprend le Suisse. En ce moment j'y pense,
Vous habitez un pays plat ;
Dois-je en tirer la même conséquence ?
- See the map of Swiss
confederation, 1291-1513 ; Switzerland
in 1803, under the act of mediation (U-Texas) ; Switzerland
in 1847, Sonderbund war (U-Texas) ; Switzerland
in 2000 (CIA) ; Switzerland,
Administrative divisions (cantons) in 2000 (CIA).
Sword Épée, glaive Lat. gladius
1 - Terme d'antiquité romaine. La profession de gladiateur. Condamner au
glaive.
2 - Le glaive de la parole, le pouvoir de l'éloquence.
3 - Le droit de vie et de mort. Le souverain a la puissance du glaive.
Le glaive des lois. Le glaive de la vengeance. Le glaive temporel, la justice
séculière.
Who lived by the sword shall perish by the sword.
Qui a vécu par le glaive, périra par le glaive.
Danton qui fit établir le tribunal révolutionnaire, en fut une des premières
victimes ; Osselin rapporteur du projet relatif aux émigrés, se vit condamner
par une des dispositions de cette loi. Marat prêcha l'assassinat et mourut assassiné.
Manuel, procureur de la commune de Paris, tomba sous le couteau de la guillotine,
qu'il avait célébrée dans son père Duchesne ; Coffinhal , accusateur public,
refusait la parole aux accusés et périt sans être entendu ; Robespierre
prononça le premier les mots terribles de hors la loi, et fut mis hors la loi
par ses collègues ; enfin, pour abréger des citations qui iraient à l'infini,
le grand détrôneur des rois, fut détrôné lui-même à son tour.
Synarchy Synarchie
Syncretism Syncrétisme
1- Système de philosophie grecque qui consistait à fondre ensemble les
divers systèmes. Les disputes qui s'élevaient continuellement parmi tant de sectes
donnèrent lieu au syncrétisme, c'est-à-dire à un système par lequel on entreprenait
de concilier toutes les opinions, et surtout celles des principaux philosophes,
Étienne Bonnot de Condillac (1715-1780), Hist. anc. XV, 2.
2 - Mélange d'opinions.
Syria Syrie
-See the map of ancient Syria,
Mesopotamia, Assyria
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