LA BRUYÈRE - BIOGRAPHIE
LA BRUYÈRE
Jean de La Bruyère Écrivain français, essayiste et moraliste né à Paris le 16 août 1645 ( Baptisé le 17 août 1645 à l'église Saint-Christophe, dans la Cité.), mort à Versailles le 10 mai 1696. Il fut trésorier de France à Caen, enseigna l'histoire au petit-fils du grand Condé sur la recommandation de Bossuet, et passa le reste de ses jours auprès de ce prince en qualité d'homme de lettres avec une pension de mille écus. Il fut reçu à l'Académie
le 16 mai 1693 au fauteuil 36 à la suite de Pierre Cureau de La Chambre
; son successeur fut Claude Fleury. Quand La Bruyère
se présente, Moraliste et observateur, La Bruyère
s'attacha, parmi les livres des anciens, aux Caractères
de Théophraste ( Biographie
de théophraste ) : il les traduisit du grec ; mais bientôt il
voulut s'exercer aussi dans le même genre, et il publia en 1688, avec la
traduction de l'auteur grec, les Caractères
de notre siècle, ouvrage dans lequel il s'élève bien
au-dessus de son modèle, soit pour l'exactitude et la variété
des portraits, soit pour la perfection du style. Les Caractères ont été souvent réimprimés, notamment en 1740 (2 vol. in-12) avec les notes de Coste ; en 1790 (2 vol. in-8) par Belin de Ballu ; en 1845 par Walckenaer ; en 1855 par M. Hémardinquer, et par M. A. Destailleur. On a de lui des Dialogues posthumes sur le quiétisme, Paris, 1699 : il y prend parti pour Bossuet contre Mme Guyon. V. Fabre a fait l'Éloge de La Bruyère, couronné par l'Académie en 1810. LA BRUYÈRE PAR VAUVENARGUES
« Il n'y a presque point de tour dans l'éloquence qu'on ne trouve dans La Bruyère ; et si on y désire quelque chose, ce ne sont pas certainement les expressions, qui sont d'une force infinie et toujours les plus propres et les plus précises qu'on puisse employer. Peu de gens l'ont compté parmi les orateurs, parce qu'il n'y a pas une suite sensible dans ses Caractères. Nous faisons trop peu d'attention à la perfection de ces fragments, qui contiennent souvent plus de matière que de longs discours, plus de proportion et plus d'art. On remarque dans tout son ouvrage un esprit juste, élevé, nerveux, pathétique, également capable de réflexion et de sentiment, et doué avec avantage de cette invention qui distingue la main des maîtres et qui caractérise le génie. Personne n'a peint les détails avec plus de feu, plus de force, plus d'imagination dans l'expression, qu'on n'en voit dans ses Caractères. Il est vrai qu'on n'y trouve pas aussi souvent que dans les écrits de Bossuet et de Pascal de ces traits qui caractérisent une passion ou les vices d'un particulier, mais le genre humain. Ses portraits les plus élevés ne sont jamais aussi grands que ceux de Fénelon et de Bossuet : ce qui vient en grande partie de la différence des genres qu'il a traités. La Bruyère a cru, ce me semble, qu'on ne pouvait peindre les hommes assez petits : et il s'est bien plus attaché à relever leurs ridicules que leur force. Je crois qu'il est permis de présumer qu'il n'avait ni l'élévation, ni la sagacité, ni la profondeur de quelques esprits du premier ordre ; mais on ne lui peut disputer sans injustice une forte imagination, un caractère véritablement original et un génie créateur. » Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues (1715-1747), moraliste français, Introduction à la connaissance de l'esprit humain suivie de Réflexions et maximes (1746), Réflexions critiques sur quelques poètes, Fragments, Sur La Bruyère.
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D.R. BELAIR
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