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MARMONTEL - BIOGRAPHIE


 

MARMONTEL

Marmontel jean François

Jean-François Marmontel

Littérateur, traducteur, auteur dramatique, grammairien, philosophe et essayiste, né le 11 juillet 1723 à Bort-les-Orgues, dans le Limousin (Corrèze), d'une famille pauvre, était destiné à l'état ecclésiastique : il préféra se consacrer aux lettres, obtint d'abord quelques succès à l'Académie des Jeux Floraux, vint en 1745 à Paris, où il se lia avec Voltaire et les principaux écrivains de l'époque ; remporta plusieurs prix à l'Académie Française, et fit représenter quelques tragédies médiocres, Denys le tyran, 1748 ; Aristomène, 1749 ; Cléopâtre, 1760 ; les Héraclides, 1752 ; il fournissait en même temps à l'Encyclopédie des articles de littérature, et au Mercure des Contes moraux qui donnèrent une très grande vogue à ce journal.
Protégé par madame de Pompadour, il fut nommé en 1753 secrétaire des bâtiments, et obtint en 1768 le brevet du Mercure, ce qui lui procura un revenu considérable ; mais il fut privé deux ans après de ce brevet pour avoir publié une satire, dont il ne voulut pas nommer l'auteur, offensant un courtisan et fut même enfermé onze jours à la Bastille en 1758.

Il fit paraître en 1763 une Poétique française, en 1766 une traduction de la Pharsale de Lucain, et en 1767 Bélisaire, roman philosophique, empreint de l'esprit du temps, qui attira sur lui les condamnations de la Sorbonne. II n'en fut pas moins nommé en 1771 historiographe de France, professeur d'histoire au Lycée. Marmontel donna vers la même époque plusieurs opéras comiques, composés avec Grétry, qui eurent beaucoup de succès : le Huron, 1768 ; Sylvain, 1770, l'Ami de la maison, 1771 ; Zémire et Azor, 1771 ; la Fausse Magie, 1775 ; s'exerçant ensuite dans la tragédie lyrique, il refondit, avec Piccini, plusieurs opéras de Quinault , et donna lui-même Didon, 1783, et Pénélope, 1785 qui furent le point de départ de la querelle des piccinistes et des glückistes ; il fut le chef des premiers et Suard le chef des seconds.

On a encore de Marmontel les Incas, 1777, poème en prose où il expose les effets du fanatisme ; une Histoire de la Régence du duc d'Orléans, 1788 ; de Nouveaux Contes moraux, 1789-92 ; Leçons d'un père à ses enfants (c'est un cours destiné à l'éducation de ses fils, qui comprend des Traités de Langue française, de Logique, de Métaphysique et de Morale).

Il s'éloigna de Paris pendant les troubles de la révolution à laquelle il était hostile et se retira à Gaillon ; en 1797 il fut nommé député au Conseil des Anciens, mais il en fut exclu au 18 fructidor, et mourut peu après, le 31 décembre 1799.

Marmontel ne fut supérieur en aucun genre, mais il fut un écrivain pur, agréable, élégant.
Ses Contes moraux offrent un vif intérêt, mais souvent ils sont bien peu dignes de leur titre ; du reste ils eurent une grande vogue.

Il avait été admis à l'Académie Française le 24 novembre 1763, au fauteuil 17, et devint le 27 novembre 1783 secrétaire perpétuel de cette compagnie à la suite d'Alembert. Son prédécesseur fut Jean-Pierre de Bougainville ; son successeur, Louis-Marcelin de Fontanes.

Marmontel a laissé des Mémoires sur sa vie, composés pour l'instruction de ses enfants. Il a publié lui-même la collection de ses Œuvres, en 17 vol. in-8, 1786. On y trouve, sous le titre d'Éléments de littérature, les articles qu'il avait fournis à l'Encyclopédie.
Il a paru une édition plus complète de ses Œuvres chez Verdière, 1818, 18 vol. in-8. M. de Saint-Surin a donné les Œuvres choisies de Marmontel, 1824, 10 vol. in-8.

Marmontel

 


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