RACINE
Jean Racine Il avait pour père
un contrôleur du grenier à sel de cette ville. Élevé
à Port-Royal, il y puisa le goût de la littérature classique.
Il se fit connaître dès l'âge de vingt ans, et s'attira les
bonnes grâces de la cour par une ode qu'il composa pour le mariage de Louis
XIV ( La Nymphe de la Seine ). Il se maria en 1677 avec Catherine de Romanet, fut nommé la même année historiographe du roi, et ne voulut plus s'occuper que du soin de sa famille et des devoirs de sa charge. Cependant il consentit, à la prière de Madame de Maintenon, et après un silence de douze ans, à traiter des sujets sacrés, et composa Esther (1689) et Athalie (1691), qui furent jouées à Saint-Cyr par les demoiselles de la maison royale. La première de ces tragédies eut du succès, mais la seconde, livrée au public par l'impression, fut entièrement méconnue, et Racine découragé par cette nouvelle injustice, cessa définitivement de travailler pour la scène. Louis XIV ne s'en plut pas moins à le combler de faveurs ; il lui assura une pension, le fit trésorier de la généralité de Moulins et gentilhomme ordinaire ; il l'admettait même dans sa familiarité. Mais un Mémoire sur la misère du peuple, que Racine avait rédigé à la sollicitation de Madame de Maintenon (1697), étant tombé entre les mains du roi, ce prince s'en offensa, et s'exprima en termes durs, qui rapportés au poëte, lui portèrent un coup fatal : une maladie dont il souffrait ( un abcès au foie ) s'aggrava ; il ne fit plus que languir et mourut deux ans après. Il avait été reçu à l'Académie Française le 5 décembre 1672 au fauteuil 13 à la suite de François de La Mothe-le-Vayer ; son successeur fut Jean-Baptiste-Henri de Valincour. Outre ses tragédies,
on a de lui quelques odes, quelques épigrammes, des cantiques
spirituels, composés pour Saint-Cyr (1694). On a encore de lui : l'Abrégé de l'histoire de Port-Royal (1693), des Discours académiques ( dont l'un renferme l'Éloge de Pierre Corneille ) et des Lettres pleines de naturel. Les éditions de ses uvres sont innombrables : une des plus complètes et des plus estimées est celle de M. Aimé Martin, avec les notes des commentateurs, 1820, 6 vol. in-8 et 1825, 7 vol. in-8. Parmi les éditions de luxe, on admire celles de Didot, 1801 - 1805, 3 vol.in-fol., et de Bodoni, Parme, 1813, 3 vol. in-fol. Le théâtre de Racine a été commenté par Luneau de Bois-Jermain, Laharpe, Geoffroy ; on doit à M. Fontanier des Études sur Racine.
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D.R. BELAIR
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