THE SYMBOLS OF THE REPUBLIC - THE NATIONAL DAY
LES SYMBOLES DE LA RÉPUBLIQUE - LA FÊTE NATIONALE
THE NATIONAL DAY - LA FÊTE NATIONALE LE 14 JUILLET
Le 14 juillet, est le jour commémoratif de la prise de la Bastille (14 juillet 1789) et de la Fête de la Fédération (14 juillet 1790). La Bastille, château-fort situé à Paris sur la place qui sépare la rue Saint Antoine du Faubourg servait à la fois de forteresse pour défendre la ville et de prison d'État. La construction, commencée en 1369 par Aubriot, prévôt de Paris, qui y fut enfermé le premier, ne fut achevée qu'en 1383. En ces premiers mois de la Révolution française, une grande agitation règne à Paris. Au printemps 1789, les États Généraux ont refusé de se dissoudre et se sont transformés en Assemblée nationale constituante. En juillet, le roi Louis XVI fait venir de nouvelles troupes et renvoie les ministres jugés trop libéraux, parmi lesquels Jacques Necker (renvoyé le 12 juillet), contrôleur des Finances jouissant d'une grande popularité. Le matin du 14 juillet, le peuple de Paris prend des armes à l'hôtel des Invalides puis se dirige vers la Bastille, vieille forteresse royale symbole du despotisme monarchique. Après une fusillade sanglante, il s'en empare et délivre les quelques prisonniers qui y étaient enfermés. La prise de la Bastille est une première victoire du peuple de Paris contre un symbole de l'Ancien Régime. L'édifice est d'ailleurs intégralement démoli dans les mois qui suivent. - Voir La Bastille. La " fête de la Fédération ", le 14 juillet 1790, célèbre en grande pompe le premier anniversaire de l'insurrection. A Paris au Champ de Mars, une messe est dite par Talleyrand (1754-1838), évêque d'Autun, sur l'autel de la patrie. - «
C’est naturellement au 14 juillet 1790 que fut fixée la fête de la Fédération...
car c’est le 14 juillet qui avait créé la liberté et qui avait suscité le
mouvement des communes révolutionnaires. Elles retournaient pour ainsi dire
à ce grand événement comme à leur origine même et à leur centre... Si les
ennemis de la liberté et de la Nation continuaient ou étendaient leurs intrigues,
une commune isolée ne pourrait rien ; ou elle serait écrasée ou elle serait
suspecte. Il fallait donc former comme une chaîne de communes, s’unir, se
fédérer aux communes libres et révolutionnaires de la même province, de la
même région. [...] Mais comme était grand l’enthousiasme général ! même les
citoyens passifs participaient de toute l’émotion de leur cœur à la grande
fête ; ils se sentaient haussés malgré tout avec la Nation tout entière, et
je ne sais quelle espérance unanime et quelle unanime tendresse réalisa un
moment, malgré la part d’égoïsme et d’oligarchie des institutions nouvelles,
l’unité des nations, l’unité de classe... Il y avait dans ces contrastes,
dans cet amalgame bizarre des formes anciennes et des pensées nouvelles, je
ne sais quoi d’imprévu, de compliqué et de grand... La Fête de la Fédération...
ajouta certainement à la force intime de la Révolution dans les âmes, à sa
force de rayonnement dans le monde...
» Par la suite, la commémoration du 14 juillet 1789 est abandonnée, jusqu'à ce que la IIIème République, notamment Gambetta, cherche à célébrer les fondements du régime. Le 21 mai 1880, Benjamin Raspail (1823-1899), député
de la gauche républicaine pour la Seine, dépose une proposition de loi signée
par 64 députés comportant l'Article unique suivant : - La République adopte
le 14 juillet comme jour de fête nationale annuelle. M. Henri Martin, rapporteur au Sénat, lors de
la séance du 29 juin 1880 expose : Le décret promulgué le 6 juillet 1880 et signé par Jules Grévy (1807-1891) fait du 14 juillet la fête nationale de la République. L'accent est mis, dès le début, sur le caractère patriotique et militaire de la manifestation, afin de témoigner du redressement de la France après la défaite de 1870. Toutes les communes sont concernées. La fête débute par une retraite aux flambeaux le 13 au soir. Le lendemain, les cloches des églises ou les salves annoncent le défilé, suivi d'un déjeuner, de spectacles et de jeux. Les bals et feux d'artifice terminent la journée. Après l'austérité de la guerre de 1914-1918, le 14 juillet 1919 est une grande célébration de la victoire. Dans le même esprit, le 14 juillet 1945 est précédé par trois jours de réjouissances civiques.
Journée révolutionnaire parisienne devenue fête nationale, le 14 juillet associe aujourd'hui la solennité des défilés militaires à la convivialité des bals et des feux d'artifice. Le 14 juillet connaît toujours un grand succès. A Paris, le traditionnel défilé militaire sur les Champs-Élysées fait l'objet d'une préparation minutieuse. Partout se déroulent bals, illuminations ou feux d'artifice. Les présidents de la Vème République ont apporté quelques modifications au déroulement de la journée. Pour renouer avec la tradition du Paris révolutionnaire, le Président Giscard d'Estaing a fait défiler les troupes entre la place de la Bastille et la place de la République. Sous la présidence de François Mitterrand, le 14 juillet 1989 a été un moment fort de la célébration du bicentenaire de la Révolution française. De nombreux chefs d'État étrangers ont pu assister notamment à " la Marseillaise ", spectacle de Jean-Paul Goude. En 1994, des soldats allemands de l'Eurocorps participent au défilé sur les Champs-Élysées en signe de réconciliation. Depuis l'élection du Président Chirac, de nombreux jeunes venus de la France entière, et des militaires sont invités à la réception qui est donnée dans le parc du Palais de l'Élysée après le défilé.
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