BIOGRAPHIE DE JEAN PAUL MARAT
Marat Jean-Paul
Fameux démagogue, homme politique français, né le 24 mai 1744 à Boudry,
près de Neufchâtel (Suisse), vint à Paris exercer la profession de médecin,
fut attaché en cette qualité aux écuries du comte d'Artois, et se fit un certain
nom par des écrits sur les sciences naturelles. D'un caractère violent, d'une
imagination ardente, il embrassa avec exaltation les principes et les idées
révolutionnaires et publia à partir de 1789 un journal politique qui porta
successivement les titres de Publiciste parisien, d'Ami du peuple,
de Journal de la République, où il prêchait les doctrines anarchiques
et conseillait les mesures les plus sanguinaires. Il devint par là l'idole
du peuple, s'immisça dans le Comité de salut public, quoiqu'il n'eût pas de
titre légal, et eut la plus grande part aux massacres des 2 et 3 septembre
1792, ainsi qu'à la condamnation de Louis XVI. Nommé député à la Convention
par un collège des électeurs de Paris, il y siégea à la tête du parti de la
Montagne, fit décréter
la création du Tribunal révolutionnaire, et la formation d'un Comité de sûreté
générale chargé spécialement d'arrêter les suspects, attaqua avec fureur Dumouriez
et les Girondins, et en fit proscrire 22 au 2 juin 1793. La veille de cette
journée, il avait provoqué ouvertement le peuple à l'insurrection : livré
pour ce fait au Tribunal révolutionnaire par la Convention elle-même, il avait
été ramené en triomphe dans la salle des séances par la populace ameutée.
Un mois après, le 13 juillet 1793, marat fut assassiné dans son bain par Charlotte
Corday, qui croyait par là délivrer la patrie d'une odieuse tyrannie.
Sa mort fut pour les terroristes le prétexte de nouveaux massacres. On lui
fit des funérailles magnifiques et une sorte d'apothéose ; son corps fut déposé
au Panthéon, mais il ne tarda pas à en être tiré.
Marat a publié (outre son journal ) divers écrits,
— les uns politiques, entre autres, les Chaînes de l'esclavage, d'abord
en anglais, Edimbourg, 1774 ; puis en français, Paris, 1792 (réimprimé en
1833) ; Profession de foi de Marat, l'Ami du peuple, adressée aux
Français, etc...;
— les autres scientifiques, tels que De l'homme ou de l'influence de l'âme
et du corps, Amsterdam, 1775 ; Recherches sur la lumière, l'électricité,
etc., 1779-84 ; une traduction de l'Optique de Newton, 1787.
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