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   BIOGRAPHIE 
    DE GEORGE JACQUES DANTON   Danton Georges-JacquesCélèbre démagogue, orateur et révolutionnaire français conventionnel, né le 
    26 octobre 1759 à Arcis-sur-Aube (Champagne-Ardenne) de Jacques Danton et 
    de Marie Madeleine Camus son épouse.
 Il exerçait les fonctions d'avocat aux conseils du roi lorsqu'éclata la révolution 
    française. Il en adopta les principes avec enthousiasme, et ne tarda pas à 
    rompre avec la cour. Il avait reçu de la nature toutes les qualités d'un tribun 
    ; énergie prodigieuse, intelligence vaste et féconde, imagination ardente, 
    stature athlétique, visage d'une expression terrible, voix tonnante ; aussi 
    obtint-il bientôt un grand ascendant sur le peuple. En 1790 il fonda le club 
    des Cordeliers, et y professa les doctrines les plus révolutionnaires 
    ; plus tard il devint membre du Club des jacobins. En 1791 il fut nommé membre 
    de l'administration départementale de la Seine, en 1792 substitut du procureur 
    de la Commune de Paris. Cette même année, il fut un de ceux qui dirigèrent 
    le plus activement la journée du 10 août, et qui contribuèrent le plus à faire 
    prononcer la déchéance du roi. Après cet événement, l'Assemblée législative 
    lui confia le portefeuille du ministère de la justice. Au 2 septembre, lorsque 
    l'entrée des Prussiens en Champagne avait répandu la consternation dans Paris, 
    Danton déploya le caractère le plus énergique et montra une confiance qui 
    releva tous les courages (c'est lui qui, au lendemain de la Bataille de Valmy 
    du 20 septembre 1792 proclamait, « De l'audace, encore de l'audace, toujours 
    de l'audace. ») ; mais il ternit à jamais sa gloire en ordonnant dans 
    ces horribles journées de septembre le massacre des prisonniers, en organisant 
    la terreur, et en faisant promener la guillotine par toute la France.
 Il quitta bientôt le ministère de la justice pour les fonctions de député 
    à la Convention, 
    auxquelles l'avaient appelé les électeurs de Paris. Le 6 avril 1793, il est 
    élu membre du Comité de salut public nouvellement créé et en prend la direction. 
    Rival de Robespierre, il exerça dans l'assemblée un ascendant qui fut très 
    grand d'abord, mais qui s'affaiblit au moment où il se retira dans son pays 
    pour y prendre du repos. A son retour il trouva sa popularité abaissée. Danton 
    avait fait répandre le sang par système et non par cruauté ; aussitôt qu'il 
    pensa que la modération serait plus utile que la terreur, il conseilla de 
    l'employer. Ces sentiments le perdirent ; il fut arrêté dans la nuit du 29 
    mars 1794 par le tribunal révolutionnaire sur l'ordre de Robespierre, 
    dont la jalousie éclatait à la fin.  Il fut condamné sans pouvoir achever sa défense. " Quelques instants avant de partir pour l'échafaud, il fait (suivant 
    l'Histoire parlementaire) cette étrange confession, qui semble expliquer en 
    effet ses dernières années.« Que m'importe, si je meurs ! J'ai bien joui dans la Révolution ; j'ai 
    bien dépensé, bien ribotté, bien caressé les filles : allons dormir ! 
    »
 Quoi qu'il en soit de ce dernier fait, il est certain que, amolli par les 
    plaisirs, enchaîné par ses vices et ses fautes, il est peut-être l'exemple 
    le plus frappant de la funeste influence de la corruption, de l'immoralité, 
    et des infernales tentations de l'amour de l'argent. Émile Cabet, Histoire 
    populaire de la Révolution Française de 1789 à 1830. 
    "
 Danton monta avec courage sur l'échafaud, en compagnie de Camille Desmoulins, 
    le 17 Germinal an II (5 avril 1794) à Paris. Il se serait alors adressé 
    au bourreau en ces termes « Tu montreras ma tête au peuple. Elle en vaut 
    la peine. »  Danton n'était pas inaccessible aux bons sentiments : il chérissait son épouse 
et ses enfants ; plusieurs fois les malheureux, et ses rivaux même, lorsqu'ils 
s'adressèrent à l'homme privé, trouvèrent en lui un protecteur.   
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