BIOGRAPHIE DU COMTE DE VILLÈLE

Un long nez tombant des lèvres minces et serrées, des yeux clairs et froids, mille petites rides sillonnant le menton et cernant la bouche, tout cela fait un visage d'expression ingrate qui n'éveille pas la sympathie, au vu de ce dessin de Bazin (1802-1859).
Sur la redingote la plaque du Saint-Esprit, au col la Toison d'or, l'ancien Ordre monarchique, restauré par Louis XVIII.

Le comte de Villèle

Jean-Baptiste Guillaume Marie Anne Séraphin Joseph, comte de Villèle, homme politique français ultra-royaliste.
Né le 14 avril 1773, le grand ministre des Ultras était toulousain.

Officier de marine, il vécut, pendant la Révolution, à l'île Bourbon (Réunion). Rentré en France en 1807, il fut à la seconde Restauration maire de Toulouse, puis député à la Chambre introuvable, et devint l'un des chefs des Ultras.

Ministre en 1820, après l'assassinat du duc de Berri (1820), Louis XVIII le rappelle et lui donne le portefeuille des Finances où il fit preuve de grande capacité, puis fut appelé à la présidence du Conseil en 1822 ; il y demeura jusqu'à 1828.

Serviteur plus que chef de son parti, pour le satisfaire il se résigna à des mesures dont son intelligence, qui était grande, sentait le péril.

Nommé pair de France par Charles X, en 1828, Villèle se retire de la vie politique en 1830.

Il meurt le 13 mars 1854 à Toulouse.