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Henri Louis Tolain

 

BIOGRAPHIE DE HENRI LOUIS TOLAIN

 

M. Henri Louis Tolain, est né à Paris le 18 juin 1828.
Ouvrier ciseleur en bronze et militant dans le mouvement ouvrier, il s'occupa de bonne heure de l'étude des questions sociales et ouvrières. En 1862, il fut un des délégués des ouvriers de Paris à l'exposition de Londres ; ses rapports et ses travaux furent très remarqués. Il y étudia le mécanisme des associations ouvrières anglaises, les Trade Unions. Il retourna à Londres en 1864 et y fit adopter un projet d'Association internationale des travailleurs dont le but était, à l'origine, d'imiter les Trade's Unions.
«
Ce projet était, disait un de ses disciples, un enfant né dans les ateliers de Paris et mis en nourrice à Londres. »

En 1864, M. Tolain rédigea, au nom des délègués ouvriers, le Manifeste des Soixante, qui posait le principe de la représentation ouvrière et réclamait pour les travailleurs une part d'influence dans la direction politique du pays. Mais, hostile aux idées collectivistes, Tolain perdit rapidement de son influence dans les Congrès internationaux.

A cette époque, M. Tolain fut lui-même candidat ouvrier dans la 5e circonscription de la Seine.
Il fut délégué de la section parisienne de l'association internationale des travailleurs aux congrès de Londres (1865), Genève (1866), Lausanne (1867), Bruxelles (1868) et Bâle (1869). Il ne cessa d'y maintenir contre les prétentions collectivistes les droits de la liberté individuelle.
Quelque temps après, M. Tolain se sépara de l'internationalc et contribua a former une autre association : la Fédération ouvrière.

Après le 4 septembre 1870, M. Tolain fut nommé membre des comités de vigilance et d'armement du IIe arrondissement de Paris, et le 5 novembre 1870 élu adjoint au maire de cet arrondissement.

Aux élections du 8 février 1871 il fut élu député de la Seine par 89 100 voix. Après le 18 mars, il prit une part active aux négociations qui se poursuivirent pendant plusieurs jours entre le gouvernement de Versailles et le comité central, mais les promesses qu'il avait obtenues de ce comité n'ayant pas été tenues, M. Tolain revint à Versailles reprendre son siège de député. Il fut alors décrété d'accusation par la Commune.

A l'Assemblée nationale, M. Tolain fit partie de l'Union républicaine. Il prononça des discours très remarqués dans la plupart des discussions politiques et économiques qui eurent lieu à cette époque (organisation municipale, loi sur l'Internationale, impôt des boissons, marine marchande, lois sur les conseils généraux, demande d'ouverture de crédit pour l'envoi de délégations ouvrières à l'Exposition de Vienne, etc.)

Il combattit le gouvernement du 24 mai et, en 1875, vota les lois constitutionnelles.

Le 30 janvier 1876, M. Tolain fut élu sénateur de la Seine le deuxième sur cinq par 136 voix sur 209 votants. Il fut réélu le 4 janvier 1882 et le 4 janvier 1891 et termine son mandat le 4 mai 1897.

Au Sénat comme à l'Assemblée nationale, M. Tolain a très souvent pris la parole sur les questions ayant trait à l'amélioration du sort des classes laborieuses.
Il a beaucoup contribué au vote de la nouvelle législation qui règle l'organisation des syndicats professionnels.

Il a, en outre, pris part aux discussions relatives aux lois sur l'enseignement, sur les associations, sur le bannissement des prétendants, sur les conventions de chemins de fer, sur le règlement des heures de travail, sur les accidents dont les ouvriers sont victimes, etc.

II s'est montré l'un des adversaires les plus déterminés du boulangisme et a contribué, en 1885, à la formation du comité de l'alliance républicaine constitué pour tenter de faire l'union entre les différentes nuances du parti républicain.

En 1890, M. Tolain fut l'un des cinq délégués choisis par le gouvernement français pour le représenter à la conférence réunie à Berlin, sur l'initiative de l'empereur d'Allemagne, afin d'étudier les questions relatives à l'organisation du travail.

En 1893, M. Tolain fut nommé questeur en remplacement de M. Margaine.

Il décéde à Paris le 4 mai 1897. Le président Loubet prononçera son éloge funèbre le 18 mai 1897.

 


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