Publius Terentius Afer né vers 193 av. J.C. en afrique à Carthage.

Poète comique latin ( comœdia palliata ) . Il fut esclave du sénateur Terentius Lucanus qui lui fit donner une bonne éducation et l'affranchit, s'acquit l'amitié de Scipion Émilien et de Lélius, qui, dit-on, prirent quelque part à la composition de ses pièces qui, comme celles de Plaute sont imitées des auteurs grecs. Il voyagea en Grèce et en Asie pour étudier la littérature des grecs, et revint de ce voyage avec des traductions ou imitations de 108 pièces de Ménandre, mais il les perdit toutes dans un naufrage, et peu de temps après en mourut de douleur vers 159 à l'âge de 35 ans.

On a de Térence six comédies ; dans l'ordre chronologique, l'Andrienne, l'Eunuque, l'Hécyre ou la Belle-mère, l'Héautontimoroumenos ou le Bourreau de lui-même, le Phormion et les Adelphes ; le style en est élégant et pur, la composition régulière, le ton parfait ; mais souvent l'intrigue est presque nulle, et on n'y trouve peu de mouvement et de gaieté.

Baron a imité l'Andrienne ; Molière a tiré les Fourberies de Scapin du Phormion, et l'École des maris des Adelphes.

Les éditions les plus estimées de Térence sont celles de Bentley ( Cambridge, 1726 ; Berlin, 1820 ), de Westerhovius, Zeune, Bruns ( Halle, 1801 ), de Perlet ( Leipsick, 1821 ), de Rossio (Milan, 1822 ), de N. E. Lemaire ( dans la collection des Classiques latins, 1828 ). Térence a été commenté par Donat, traduction en prose par Port-Royal, 1647, par Madame Dacier, 1688, par Lemonnier,1771, ( réimpression dans le Théâtre des latins, 1820 ), par Amar dans la collection Panckoucke et par M. A. Magin, 1845, dans la collection Nisard. Il a étré mis en vers par H. G. Duchesne, 1806, et P. Bergeron ( de Bruxelles ), 1834.