BIOGRAPHIE D'ÉRASME DE ROTTERDAM
ÉRASME Didier ou Désiré (Desiderius
Erasmus Roterodamus), célèbre écrivain du XVe siècle, né à Rotterdam en 1467.
Fils naturel d'un prêtre et de Marguerite,
fille de médecin qui mourra de la peste en 1483. Il fut d'abord enfant de chœur,
entra jeune dans l'état monastique (monastère de Steyn), dont il se dégoûta bientôt,
vint terminer ses études au collège de Montaigu à Paris, et alla prendre le bonnet
de docteur en théologie à Bologne (1506). Il fut quelque temps précepteur d'un
fils naturel de Jacques IV, roi d'Écosse , avec lequel il voyagea en Italie.
Il se fit bientôt une telle réputation
par ses écrits, que plusieurs princes voulurent l'attirer auprès d'eux : il visita
Rome, où Léon X tenta de le retenir ; passa en Angleterre en 1499, où il fut fort
bien accueilli par Henri VIII et où il se lia avec Thomas More (Thomas Morus)
et John Colet ; enseigna quelque temps le grec et la théologie à Oxford et à Cambridge
; refusa les offres de François Ier, qui voulait le placer à la tête du collège
de France, et reçut de Charles-Quint, dans les états duquel il était né, le titre
de conseiller avec une pension.
En 1521 il se fixa à Bâle,
Suisse, auprès de l'imprimeur Froben, son ami, pour y surveiller l'impression
de ses ouvrages et mourut dans cette ville le 12 juillet 1536. Le pape Paul III
pensait à le faire cardinal.
Érasme était à la fois l'homme
le plus savant de son siècle, l'écrivain le plus pur, le plus élégant, le plus
spirituel, et l'un des hommes les plus sages de son temps, il fut appelé le Prince
des Humanistes.
Il meurt le 12 juillet 1536 à Bâle.
Il était partisan d'une prudente
réforme dans le clergé, et eut à ce sujet une correspondance avec Luther ; mais
il s'éloigna de lui quand il le vit recourir à la violence, n'aimant pas, disait-il,
la vérité séditieuse. Toutefois il se fiait trop à ses propres lumières eu matière
de religion : ce qui l'entraîna dans quelques erreurs et fit mettre plus, de ses
ouvagres à l'Index par le concile de Trente.
Ses princip, écrits, tous en latin
sont :
De Copia verborum et rerum ;
les Adages ;
les Apophthegmes ;
les Colloques, dialogues satiriques dans le genre de Lucien ;
l'Éloge de la Folie.
Érasme contribua puissamment
à la renaissance des lettres par ses écrits et par ses éditions d'auteurs anciens
: on lui doit l'édition princeps du texte grec de la Géographie
de Ptolémée, et de la traduction grecque du Nouveau Testament ; il l'accompagna
d'une version latine, qui remplaça la version de saint Jérôme (la Vulgate),
et d'une Paraphrase.
Ses œuvres ont été réunies en 8
vol. in-fol., Bâle, 1540, et 10 vol. in-fol., Leyde, 1703-6.
Les Colloques et l'Éloge de la Folie ont été plusieurs fois traduits
en français.
Sa vie a été écrite par Burigny, 1757.
|
|